Le 29 novembre, le Président du Stade Brestois, Denis Le Saint, a adressé un courrier au président de LFP Vincent Labrune, pour demander l‘arrêt pur et simple du VAR, en place depuis 2018 dans le championnat de France.

« Suite aux quatre derniers matchs du stade brestois, je vous sollicite auprès des instances pour demander la suppression de l’usage de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) »

« On vient de subir quatre décisions arbitrales difficiles à comprendre impliquant la VAR. La première, je ne dis rien ; la deuxième, ça m’ennuie ; la troisième, ça devient plus compliqué ;la quatrième, je réagis.

Ces quatre décisions je ne me les explique pas. Et je remets en cause le VAR »

Selon lui le système est absurde.

« On a donné tout pouvoir au VAR sans vérifier l’usage que l’on en fait. »

Lors du conseil d’administration de la LFP, Le 24 janvier 2024, cette requête a bien sûr, été refusée… Le même jour, la LFP a signé un nouveau contrat, autour de 3 millions d’euros, par an avec le prestataire officiant sur le VAR ainsi sur que la Goal Line Technologie (GLT).

Un mois plus tard le 23 février 2024 à 19h00, Vincent VILLA Vincent à publié sur le site de l’EQUIPE un article intitulé

Suppression ou meilleure utilisation ? Le VAR en zone grise

Faut-il envisager de remettre en cause l’assistance vidéo à l’arbitrage en L1, comme commencent à le réclamer certains ? Des améliorations sont en tout cas indispensables.Il m’a interviewé au téléphone, et voici l’extrait de l’article me concernant : Spécialiste de l’histoire du foot et des lois du jeu, Ludovic Tenèze, auteur de Var ? Le miroir aux alouettes, est un fervent opposent à l’assistance vidéo à l’arbitrage. (Titulaire du Diplôme d’État Supérieur, mention football, il a soutenu une thèse de doctorat consacrée à l’histoire des lois du jeu de foot. Depuis 2005, il est professeur agrégé à l’UFR STAPS de l’Université Paris Cité.)

« D’où vous vient cette aversion pour le VAR ?

Je suis chercheur (*), j’ai fait une étude sur les lois du jeu depuis 1863. Pendant ma thèse, j’ai bien suivi la FIFA, le Board. Ils avaient expliqué en 2008 qu’ils ne viendraient jamais à cette technologie. J’ai donc été particulièrement surpris du retournement de situation. J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas y venir d’un point de vue éthique, financier et moral. J’ai toujours dit qu’il y aurait une énorme zone grise comme aujourd’hui et que l’arbitre ferait toujours des erreurs. Je n’ai jamais critiqué l’arbitre en tant que tel mais le fait de mettre le VAR est une aberration totale. Ce n’est pas une solution et ça coûte une fortune, alors qu’avant la mise en place des cinq arbitres était une solution plus économique. Ça crée tout un business. Des technologies se vendent, plein de gens gagnent de l’argent derrière. On nous annonce qu’il y a tel pourcentage de bonnes décisions, mais on n’est pas capable de prouver qu’il y a plus de justice grâce à la VAR. Il n’y a pas une journée de Championnat sans une critique très dure, comme avant. Si les décisions d’un arbitre à l’autre ne sont pas les mêmes, on n’a pas avancé d’un centimètre. Mais ça ne va pas s’arrêter, ça va empirer !

Vous pensez ?

Un jour, ce sera sur la touche, un autre le corner. Il y a d’autres décisions possibles à analyser en arrêtant le jeu. Mais ce n’est pas ça, le pire, c’est la philosophie du foot qui est derrière. Toute la logique de la FIFA était de créer un jeu de plus en plus dynamique depuis 10 à 15 ans, à travers des changements de règles. Instaurer le VAR pour couper le jeu, c’est un paradoxe extraordinaire. » V. V.

Le lendemain, paraissait un article sur le journal L’Equipe du samedi 24 février 2024, page 8 et 9 au titre provocateur:

Faut-il supprimer le VAR ?

Cet article souligne les améliorations indispensables pour crédibiliser l’utilisation de cet outil avec les témoignages du Bruno Derrien, Tony Chapron, Frédéric Antonetti…

L’extrait suivant concerne une partie de mon interview téléphonique :