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Le var ou la var ?

Pas de chance, l’anglicisme est encore gagnant, VAR est la contraction de Vidéo Assistance Referee. Faut-il dire le VAR ou la VAR ? Nous avons faix le choix, et c’est un parti pris discutable, de différencier les deux, pour tenter de rendre notre discours plus clair. Le VAR concerne l’homme, caché derrière l’écran, et la VAR toute la technologie qui se dissimule dans le concept de Vidéo Assistance. Pour aller au bout de notre logique, cette Vidéo Assistance est la VA… mais cela n’a de sens pour personne !

LE VAR

La traduction fournie la plus commune est l’arbitre vidéo assistant. Il s’agit donc de la personne, arbitre assistant vidéo, situé devant des écrans. LE VAR assiste l’arbitre central, non pas le long des lignes de touches comme les deux autres assistants, mais dans un Van ou une régie centralisée. Son pouvoir est si important, qu’il fait penser au « referee » qui se situait au milieu des tribunes au XIXe siècle, vers lequel les juges, « umpires », venaient se référer en cas de litige. Ces deux umpires, qui prononçaient des arbitrages à la demande des capitaines, et le referee ont disparu en 1891, avec la création du classique trio arbitral.

Cet homme, ce VAR est parfois aidé par un autre homme : L’AVAR. C’est ladénomination de l’auxiliaire à l’arbitre assistant vidéo. Ils peuvent être deux comme en Coupe du Monde 2018. Il(s) se trouve(nt) aussi dans le centre de contrôle devant des écrans.

Donc quand nous parlons du VAR, on parle de l’homme ou de la femme qui assiste l’arbitre, donc d’un humain.

LA VAR

The Vidéo Assistance Referee, c’est aussi une assistance à l’arbitrage vidéo, ou plus simplement UNE « assistance vidéo à l’arbitrage ». Il n’est plus question de l’homme, mais de la vidéo ou de la technologie qui utilise des moyens vidéos pour aider, ou pas, l’arbitre a prendre la bonne décision. Ce concept, dissimulé derrière la VAR est dans notre esprit beaucoup plus large. Il concerne d’abord les caméras, les techniciens, le centre de contrôle ou de visionnage, les ralentis, les arrêts sur images… Ce concept questionne aussi la vidéo assistance dans les autres sports, notamment collectifs pour pouvoir faire des comparaisons avec le protocole légalisé au football. Enfin évoquer la VAR, interroge et permet de débattre sur l’arbitrage vidéo en général, des principes d’universalité et de justice par exemple.

L’assistance vidéo à l’arbitrage ou Video Assistant Referee (VAR) doit être perçue comme une aide à l’arbitrage qui demande du temps et provoque un arrêt de jeu plus ou moins long. Le protocole permet : d’une part à l’arbitre central de solliciter la VAR s’il estime que sa décision est difficile à prendre. Et d’autre part, au VAR, de pouvoir interpeller l’arbitre, voire d’interrompre le match si l’arbitre a commis une erreur manifeste. Dans ce cas, le plus souvent l’arbitre est invité à venir « visionner » l’écran de contrôle au bord du terrain, avec les images sélectionnées parmi celles tournées par le producteur de la rencontre. L’arbitre central prend la décision finale, mais la conservation de ses pleins pouvoirs est questionnée.

Le rôle du VAR

Le VAR, l’arbitre assistant principal, a pour mission d’analyser et de décortiquer chaque action. Il dispose de deux écrans : celui du haut avec le match en direct ; celui du bas divisé en quatre images qui ont volontairement trois secondes de retard, permettant de revoir instantanément une action. Un bouton vert lui permet d’interpeller l’opérateur sans déranger l’arbitre central. Le contrôle du VAR est silencieux jusqu’à ce qu’une situation nécessite l’arrêt de jeu. Un bouton rouge lui permet d’ouvrir le micro de l’arbitre principal pour l’interpeler, le protocole exigeant que l’arbitre pose son doigt sur son oreillette. Trois possibilités s’offrent alors à lui : soit le VAR, après vérification, ne remarque rien d’illicite et demande à l’arbitre de faire reprendre le jeu ; soit il adresse ses recommandations à l’arbitre dans des situations factuelles (sortie du ballon par exemple) ; soit il invite l’arbitre à visionner les images au bord du terrain.

Cet assistant vidéo a donc un rôle primordial au cours du match. Le VAR ne dort jamais ; il s’agit d’un Big Brother qui contrôle silencieusement et en permanence les quatre cas de figure dans lesquels il peut intervenir.

Ce « contrôle silencieux » se transforme en « contrôle oreillette » quand l’assistant vidéo interpelle l’arbitre, en cas de doute, nécessitant de retarder la reprise de jeu. L’arbitre met son doigt sur l’oreillette pour montrer qu’il est en communication avec l’assistant vidéo. Ensuite, si nécessaire, le protocole distingue deux alternatives : le visionnage simple et le visionnage terrain. Le visionnage simple en cas de situation factuelle du protocole… En fait, seul le VAR visionne les images et l’arbitre suit les conseils de cet assistant qui n’a aucun doute sur l’application de la règle.

Pour le visionnage terrain sur des faits subjectifs, l’arbitre accomplit le geste « de l’écran » avant de se déplacer pour regarder les images du moniteur situé à proximité du terrain. L’assistant vidéo lui envoie les images pour qu’il puisse prendre une décision. À la fin du visionnage, l’arbitre refait le geste « de l’écran » avant d’annoncer la correction ou non de sa décision initiale.

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